Vapotage et grossesse : Une nouvelle étude compare son efficacité aux patchs

Étude du 16 mai 2022

L’étude porte sur 1140 participantes. Un groupe utilise des patchs nicotinés et l'autre des cigarettes électroniques.

Vous pouvez retrouver les détails complets de cette étude, publiée dans Nature : ”Electronic cigarettes versus nicotine patches for smoking cessation in pregnancy : a randomized controlled trial.”

Le vapotage chez la femme enceinte n'en est pas à sa première étude

En 2019, une étude a déjà comparé l’efficacité du vapotage. Cette étude conclut que la cigarette électronique est plus efficace pour arrêter de fumer que les substituts nicotiniques. La question du vapotage pendant la grossesse est de plus en plus étudiée. Nous avons déjà abordé le sujet, dans : ”VAPOTER EN ÉTANT ENCEINTE” et : ”CIGARETTE ÉLECTRONIQUE ET GROSSESSE : QUELS DANGERS ?”.

Des risques équivalents aux substituts nicotiniques

Il est recommandé de ne pas fumer pendant la grossesse, ce n'est un secret pour personne. Arrêter sans aucune aide est idéal, cependant, ce n'est pas toujours évident pour les fumeuses ou les vapoteuses.

Une étude récente a examiné l’usage du vapotage comme aide potentielle au sevrage, suggérant des risques comparables à ceux des patchs nicotiniques. Toutefois, ces résultats nécessitent des recherches supplémentaires. Le taux de sevrage entre les deux groupes étudiés n’a pas montré de différence significative, avec 6,8 % pour les utilisatrices de cigarette électronique contre 4,4 % pour celles ayant recours aux patchs.

Certains participants, bien que ne devant utiliser que des patchs, ont fait appel à la cigarette électronique pendant leur grossesse. L’étude rapporte un taux de sevrage de 6,8 % chez les utilisatrices de cigarette électronique contre 3,8 % chez celles ayant utilisé des patchs nicotiniques. Toutefois, certaines participantes du groupe patchs ont également eu recours au vapotage, ce qui peut influencer ces résultats.

L’étude s’est également penchée sur l'état de santé des futures mamans et de leurs bébés. Aucune différence n’est constatée entre les deux moyens de sevrage hormis une différence de poids des bébés pour les sujets ayant utilisé des patchs nicotinés. Par ailleurs, les substituts nicotiniques semblent exposer le bébé à une dose plus faible de nicotine, et à moins de substances nocives telles que les goudrons, le monoxyde de carbone et les métaux lourds.

Une réflexion nuancée et un accompagnement médical indispensable

Bien que ces résultats soient encourageants, ils nécessitent une interprétation nuancée. Selon cette étude, la cigarette électronique pourrait représenter une alternative intéressante aux patchs nicotiniques pour le sevrage des femmes enceintes, avec des risques perçus comme comparables.

Les données montrent que, dans les groupes étudiés, les femmes ayant utilisé la cigarette électronique ou les patchs présentent des taux de sevrage similaires. L’état de santé des bébés ne présente pas de différences significatives, à l’exception d’un poids légèrement plus faible chez ceux dont les mères ont utilisé des patchs.

Néanmoins, chaque cas étant unique, il est essentiel que les futures mamans discutent de leur parcours de sevrage avec un professionnel de santé afin de choisir la méthode la mieux adaptée à leur situation. Si la cigarette électronique est parfois envisagée comme une alternative, son utilisation durant la grossesse doit être évaluée avec un professionnel de santé.

En attendant bonne vape à tous !