Le rapport de l’OMS fait l’effet d’une bombe

Le rapport de l’OMS fait l’effet d’une bombe
Le monde de la vape fait face au dernier rapport de l’OMS qui classifie la cigarette électronique comme «nocive». Les gros titres déferlent pour effrayer ou freiner les fumeurs. Jugement sévère et réducteur, comment interpréter ce rapport ? Les arguments et les contre-attaques se multiplient, voici un bref retour sur l’actualité de la vape.

OMS - Cigarette électronique nocive

L’OMS, mise sur le principe de précaution

L’Organisation Mondiale de la Santé est un organisme créé en 1948 avec pour objectif d’élever tous les peuples à un « état de complet bien-être physique, mental, social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Elle informe des directives internationales à tenir en matière de santé. Le rapport publié le 26 juillet 2019 sur ‘l’épidémie de tabac» revient sur la cigarette électronique.

Dans son rapport, elle conseille de considérer la cigarette électronique comme « produit nocif », conclusion appuyée d’aucune preuve. Les risques ne sont pas clairement définis, l’OMS s’appuie sur un rapport de son propre organisme réalisé en 2014. Aucune étude récente ne mérite d’être prise en compte ?

L’OMS reconnaît qu’en l’absence d’études concrètes, elle classifie les cigarettes électroniques comme nocives. C’est là tout le problème, comment arriver à de telle conclusion, sans explications, sans données concrètes, « L’OMS a consulté en profondeur et résumé toutes les preuves que l’on a actuellement sur les ENDS, et nous constatons que les preuves sont, à ce jour, non concluantes ».

L’inquiétude grandissante de l’utilisation de l’e-cigarette chez les mineurs et les non-fumeurs reste au cœur des préoccupations de l’OMS. La cible de ce rapport ne semble pas être la même d’un pays à l’autre. Le phénomène de la cigarette électronique ne semble pas avoir la même ampleur aux États-Unis qu’en Europe, c’est d’ailleurs ce qu’explique le professeur Gérard Dubois, président d’honneur d’Alliance contre le tabac, « Aux États-Unis, la situation est différente ».

La publicité est autorisée et les jeunes se sont mis massivement à utiliser la cigarette électronique avec un taux de nicotine très élevé. Alors qu’en Europe on a une limite autorisée beaucoup plus faible et pas de publicité. Donc aux USA on a une épidémie d’utilisation chez les jeunes, et l’OMS a tendance à réagir à cette situation ».

Des professionnels qui réagissent au rapport de l’OMS

OMS - Cigarette électronique nocive

Le rapport a suscité de nombreuses réactions, notamment auprès des professionnels de santé qui contre-attaquent. Nous pouvons citer le Professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue et ancien pneumologue, à l’Hôpital de la pitié Salpêtrière, qui n’hésite pas à publier sur son compte twitter son avis à ce sujet. En effet, les études manquent reconnaît le professeur, « Je la conseille en compléments des traitements médicamenteux et cela fonctionne ».

Le célèbre scientifique et tabacologue Jacques Le Houezec réagit dans un article « la vapoteuse dérange puisqu’elle permet d’arrêter de fumer dans le plaisir », et dédramatise l’engouement autour de ce rapport et des fakes news qui en découlent.

FIVAPE, la fédération interprofessionnelle de la vape réagit dans un communiqué de presse, « Et si l’OMS arrêtait d’enfumer les fumeurs ? » du 28 juillet 2019, et dénonce la prise de position de l’OMS.

L’association SOVAPE, qui a pour but de développer, défendre et promouvoir les risques liés aux produits fumés en général et du tabagisme en particulier, a elle aussi vivement réagit. Dans son article publié le 29 juillet “l’association Sovape avec Aiduce s’élève contre la désinformation massive sur le vapotage”, «Les associations SOVAPE et AIDUCE appellent au discernement et à la retenue face aux enjeux de la lutte contre le tabagisme qui cause 75 000 morts par an en France.

Sans monoxyde de carbone et sans goudron, le vapotage réduit massivement les risques cardiaques, pulmonaires et cancérigènes par rapport aux cigarettes ». L’association revient sur une étude de la FDA, qui montre que la désinformation favorise le maintien du tabagisme.

Outre les avis controversés au sujet de la nocivité de la cigarette électronique, le manque d’impartialité de l’OMS fait de plus en plus d’émule. En effet, l’impact des lobbys sur ce groupe questionne sur les potentielles pressions, qui aurait un impact sur les décisions prises. Aujourd’hui, l’OMS est en petite partie financée par les pays membres qui versent des contributions volontaires. La grande majorité des financements proviendrait de dons d’institutions privées et de groupes pharmaceutiques. Ces financements privés influenceraient-ils les choix et les prises de décisions de l’Organisation Mondiale de la Santé...

Les réactions sont nombreuses, nous n’en n’avons cité que quelques une d’entre-elles. Essayons de dédramatiser la situation, il est clair qu’il est préférable de ne pas utiliser la cigarette électronique, mais elle se montre tout de même moins nocive que la cigarette traditionnelle.

L’académie de médecine française en 2015, conclut, « Même s’il est difficile de quantifier précisément la toxicité à long terme de la cigarette électronique, celle-ci est à l’évidence infiniment moindre que celle de la cigarette traditionnelle ». Pour un fumeur de cigarette traditionnelle, elle se montre être une bonne alternative pour se sortir de cette addiction.

Ne cédez pas aux fake news, n’hésitez à vous informer davantage.

Publié le 08-08-2019 | Mis à jour le 23-04-2021

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