Pourquoi autant de pays sont-ils contre l’e-cigarette ?

Pourquoi autant de pays sont-ils contre l’e-cigarette ?
L’e-cigarette a été au centre de toutes les critiques dernièrement. Si elle a longtemps été vue comme un produit miracle par les fumeurs voulant à tout prix décrocher, les gouvernements de certains pays ont pris des mesures drastiques pour enrayer son succès.

L’e-cigarette est désormais interdite dans au moins 7 pays et sa vente est sévèrement encadrée dans l’Union européenne. Mais pourquoi un tel acharnement ? Qui est derrière ces manœuvres ?

Différencier interdiction et régulation

Si l’Union européenne a statué sur la cigarette électronique avec la directive 2014/40, certains pays du monde l’ont totalement interdite. C’est le cas du Mexique, d’Israël, du Brésil, de Hong Kong, du Panama, de Singapour et des Émirats arabes unis.

Dans d’autres pays, comme la France, l’e-cigarette est considérée comme un produit dérivé du tabac, mais au Danemark, elle est considérée comme un produit médical et sa vente est strictement encadrée. En Finlande et en Australie, la vente est autorisée, mais sans nicotine. Même au niveau européen, l’application de la directive n’est pas entièrement homogène.

Le manque de connaissances comme première raison de l’interdiction

L’e-cigarette étant relativement nouvelle, aucune étude à long terme sur sa dangerosité n’a pu être menée. C’est sur un principe de précaution que certains pays ont décidé de l’interdire. C’est une décision bien évidemment hypocrite, car, à choisir entre un hypothétique cancer et un cancer à coup sûr, le choix est vite fait.

Certaines mauvaises langues diront que les gouvernements, avec les taxes liées au tabac, s’enrichissent et ont donc tout intérêt à favoriser le tabac par rapport à l’e-cigarette. C’est faux. Si l’on fait la balance entre les rentrées liées aux taxes et les dépenses pour soigner en pure perte des malades du cancer, l’État est largement déficitaire.

La malheureuse enquête de la FDA américaine de 2009

En 2009, une enquête de la FDA américaine (Food & Drug Administration) a causé d’énormes dommages à l’e-cigarette. L’administration a testé deux marques de cigarette électronique pour un total de 19 modèles. Elle a conclu à la présence de nitrosamines et de diethylène glycol.

Ce que la FDA a omis de mentionner, c’est que les Nitrosamines sont présentes dans les patchs et les chewing-gums qui avaient reçu, eux, l’agrément de la FDA. Deuxièmement, le diéthylène glycol est présent dans l’aspirine à un taux dix fois supérieur. À la suite de cette étude controversée, le Panama a décidé d’interdire l’e-cigarette. De plus, les résultats sont utilisés comme jurisprudence par l’industrie du tabac.

La pression de l’industrie du tabac

L’Europe, par exemple, n’est pas explicitement contre l’e-cigarette. Bruxelles s’est toutefois retrouvée sous la pression des lobbys du tabac pour faire reconnaître l’e-cigarette comme un produit dérivé du tabac et non comme un palliatif médical. Pourquoi ? Parce que c’est plus rentable que de l’interdire.

Ainsi, des cigarettiers comme Marlboro ont déjà développé leurs modèles d’e-cigarettes. Ils vont ainsi se retrouver en position de force sur ce marché étant donné leur notoriété et leur clientèle existante. Pour autant, en France la résistance s’organise. La FIVAPE (Fédération Interprofessionnelle de la VAPE) a lancé le combat contre ces lobbys qui profitent de la révolution de l’e-cig pour redorer leur image. La FIVAPE y voit une « tentative d’enfumage dangereuse pour les vapoteurs ».

Publié le 27-03-2017 | Mis à jour le 17-05-2021

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